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Emmaüs Roya

Agriculture paysanne, locale & solidaire !

Qui sommes-nous ?

De "DTC - Défends ta citoyenneté" à "Emmaüs Roya"

Notre association est située dans la vallée de la Roya,  Alpes-Maritimes, à la frontière franco-italienne (Vintimille/Menton). A partir de 2015, la vallée a été confrontée à l’arrivée de nombreuses personnes en migration. Notre association Défends ta Citoyenneté naît en septembre 2017 pour organiser l’accueil d’urgence de ces personnes sur la ferme de Cédric Herrou, paysan à Breil sur Roya (06540). L’aide que nous apportons consiste en un abri pour la nuit, des repas chauds, un accès aux premiers soins, ainsi qu’un accompagnement juridique à la demande d'asile, ou à la prise en charge des mineurs non accompagnés, alors quasi impossible dans cette région frontalière. Cédric est poursuivi en justice pour "aide à l'entrée et au séjour irréguliers d'étrangers" ,  communément appelé "délit de solidarité" dans les médias. Cette saga juridique de plusieurs années (11 garde à vue, 5 perquisitions, plusieurs procès)  finit bien puisqu'il est définitivement relaxé par le Tribunal de Lyon, après avoir saisi le Conseil Constitutionnel pour faire reconnaître la Fraternité comme principe à valeur constitutionnelle.

 

A partir de 2018, certaines personnes arrêtent leur migration et décident de rester vivre à la ferme. Les personnes trouvent un refuge, elles peuvent enfin se "reposer" et se "retaper" ; mais très vite, elles se trouvent désœuvrées car sans activité., tombent en dépression, les traumas de l'exil ressortent L'association se retrouve face à un questionnement de fond : comment passer de l'accueil d'urgence, à l'accueil pérenne ? L'association cherche alors un moyen légal, un cadre administratif pour permettre à ces personnes de vivre sur la ferme tout en participant à l'activité agricole. Nous trouvons la réponse au sein du mouvement Emmaüs : devenir une communauté Emmaüs ! Emmaüs Roya naît en juillet 2019. 

 

Pour en savoir + sur notre combat entre 2016 et 2019 :

- le film LIBRE de Michel Toesca

- le livre Change Ton Monde de Cédric Herrou, Marion Gachet Dieuzeide et Michel Henry

Les Communautés Emmaüs

Emmaüs France est une fédération d'associations. Elle rassemble de nombreux acteurs, appelés "groupes", allant des chantiers et entreprises d'insertion aux communautés, en passant par les Comités d'Amis, les SOS famille, ou encore des foyers d'urgence ou des bailleurs sociaux. 

 

Les communautés Emmaüs sont des OACAS (Organisme d'Accueil Communautaire et d'Activités Solidaires), agrément porté nationalement par la fédération Emmaüs France. Les communautés Emmaüs font de l'accueil inconditionnel, c'est à dire qu'elles accueillent les personnes quelque soit leur origine, religion, conviction, et situation administrative, mais dans la limite des places disponibles. Les personnes accueillies, sans domicile fixe ou en situation de précarité importante, sont appelées "compagnes" et "compagnons". Elles sont logées, nourries, blanchies, accompagnées socialement et elles participent à une activité (qui n'est pas du salariat) : dans notre cas il s'agit d'agriculture, les autres communautés faisant majoritairement du bric-à-brac (collecte d'objets, réparation, recyclage, et revente). Nous produisons des œufs, des légumes et des olives.

Les compagnes et compagnons touchent un pécule à la fin du mois, qui n'est pas un salaire mais une "allocation communautaire" (pour leur appartenance à la communauté) de 370€.  Le montant de l'allocation communautaire est définie chaque année par le Conseil National des Compagnes et Compagnons.

 

Les communautés agréées cotisent à l’URSSAF sur la base de 40% du SMIC, ce qui permet aux compagnes et compagnons de bénéficier de tous les droits qui découlent du régime général de la protection sociale : arrêt de travail et indemnités journalières, accident du travail, retraite, congés, etc. 

 

Les communautés Emmaüs revendiquent vivre de leur activité, c'est à dire sans toucher de subventions publiques. Dans notre cas, le budget de l'association n'est pas encore autofinancé par les activités agricoles. Notre objectif est d'atteindre l'autofinancement en 2024, après avoir lancé de nouvelles activités génératrices de revenus (voir ci-dessous "Les Tuileries"). Association de loi 1901, notre association est gérée par un Conseil d'Administration (huit personnes dont deux compagnons) et animée par une équipe salariée de trois personnes : Marion Gachet-Dieuzeide et Cédric Herrou, co responsables, et Margaux Maurisset, encadrante technique maraîchage. Concernant notre particularité agricole, notre association de loi 1901 est déclarée à la Chambre d'Agriculture comme association à activité majoritaire agricole, et nos salariés cotisent à la MSA.

 

Pour en savoir + : 

- le site d'Emmaüs France

- Article L.265-1 du Code de l’action sociale et des familles 
- Décret n°2009-863 du 14 juillet 2009

- l'Arrêté du 27 février 2020 portant agrément d’organismes d’accueil communautaire et d’activités solidaires du Ministère des Solidarités et de la Santé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le lieu Les Tuileries

Quand nous devenons communauté Emmaüs en juillet 2019, les compagnes et compagnons vivent encore sur la ferme de Cédric Herrou, dans des cabanes construites au fil du temps. Si le cadre est privilégié (restanques ensoleillées sous les oliviers, face aux montagne), le confort est plus que sommaire, et les cabanes peu adaptées à un accueil vraiment pérenne. De plus, la ferme se trouve isolée à plusieurs kilomètres du village, notre action est donc peu visible par les habitants, et les compagnons entrent peu en contact avec les habitants locaux. Ils ont du mal à créer du lien social en dehors de la ferme. Nous ressentons le besoin de nous rapprocher du village, pour s'ancrer sur notre territoire, et interagir avec lui.  Et enfin, pour pérenniser l'activité agricole, la communauté a besoin de diversifier sa production et de nouveaux locaux.

 

La recherche d'un lieu en dur devient indispensable. L'association découvre une bâtisse bourgeoise abritant des appartements et un ancien moulin à huile et à farine datant de 1890, quartier des Tuileries à Breil sur Roya. 470m² de bâti avec terrain, au bord de la rivière la Roya, avec une telle histoire agricole, on ne pouvait rêver mieux !

L'association devient propriétaire en avril 2020, les travaux commencent en janvier 2021. Ce sont cinq entreprises locales qui réhabilitent le lieu et le transforme en maison collective. Les compagnes et compagnons emménagent en octobre 2021 ! Six hommes seuls et deux familles avec enfants y vivent actuellement.

 

[Janvier 2022] Aux Tuileries, il reste encore à faire les travaux sur les 170m² de locaux agricoles en rez-de-jardin. Ces locaux serviront au stockage des productions agricoles ainsi qu'à la mise en boîte des œufs. Nous comptons aussi lancer deux activités génératrices de revenus :

- les poulets de chair 

- une petite restauration (cantine ouvrière et snack bio de saison)

 

 

Pour en savoir + :  cagnotte Le Bol d'Air 

 

 

 

 

 

Pour faire un don spécifiquement au projet des Tuileries, c'est par ici ! 👇

Les actions de solidarité

En plus de notre vie communautaire et agricole, l'association, grâce à des bénévoles et des administrateurs, a lancé plusieurs actions de solidarité :

 

  • Les distributions alimentaires auprès des exilés à la rue à Vintimille, chaque jeudi

 

En 2015, sous couvert de lutte anti-terroriste, l’Etat français rétablit le contrôle aux frontières. Les contrôles s’intensifient, le nombre d’exilés bloqués à Vintimille dépasse le millier. A l’été 2015, la mairie de Vintimille décrète illégale la distribution de nourriture aux exilés dans l’espace public. Les bénévoles sont contraints de se cacher, et de distribuer la nourriture “à la sauvette”, aux coffres des voitures. A cette époque, les exilés dorment au camp de la Croix-Rouge, sous le pont de Vintimille, et les plus "vulnérables" sont hébergés à l'église de Don Antonio.

 

En 2017, le groupe de volontaires internationaux Kesha Niya s’organise et prend en charge les distributions alimentaires chaque soir sur le parking du Liddle. Puis en septembre 2018, Kesha Niya démarre également une distribution d’un petit déjeuner le matin à la frontière (Pont Saint Louis) pour les personnes qui ont été enfermées toute la nuit au poste de police. En juillet 2020 le camp de la Croix Rouge, seul structure d'hébergement à Vintimille, est fermé par les autorités italiennes. Le curé qui organisait l'accueil dans son église est "muté", et l'église ferme ses portes.

 

Aujourd'hui encore (janvier 2022), il n'existe aucune structure d'hébergement à Vintimille. Un accueil de jour est tenu par Caritas. Seules des distributions alimentaires sont organisées par les associations et collectifs suivants : équipes de Menton / Moulinet, le Secours Populaire,  équipes Roya Citoyenne de Sospel, Breil, Grasse, Fayence, Salernes, San Remo, Tourves, Azur Aide, Solidaires 06, Science Po Menton, Focolarini, Imperia, Popoli in Arte, Venice Alternative Intemelia et Tende se relaient. D'autres associations comme Progetto 20K, We World, Diaconia Valdese et Save the Children, ADN - Association Démocratie Nice, la CAFI (Amnesty International France, La Cimade, Médecins du monde, Médecins sans frontières et le Secours Catholique-Caritas France), l'ANAFE sont aussi présentes (pas toutes à l'année).

 

Nous distribuons chaque jeudi un repas chaud aux exilés. Selon les périodes, le nombre de repas varie entre 50 et 300.

 

Pour se documenter :

- le Rapport "Les conséquences du rétablissement des contrôles policiers à la frontière franco-italienne sud"

- le site de l'ANAFE et le rapport "Persona non grata - Conséquences des politiques sécuritaires et migratoires à la frontière franco-italienne, Rapport d’observations 2017-2018"

- les rapports de Kesha Niya et leur page Facebook

- de nombreuses ressources sur le site de Roya Citoyenne

 

 

 

  • Les chantiers participatifs, suite à la tempête ALEX

 

En octobre 2020, la vallée de la Roya subit de plein fouet la tempête Alex, ravageant ponts, routes,  infrastructures et habitations. Après avoir sécurisé la communauté et les compagnons, notre association s’est vite posée une question primordiale : quel est notre rôle dans la Roya de demain ? Pour y répondre, nous avons créé un poste de Chargé de mission, dont l’objectif était double : faire un état des lieux de la vallée post-Alex, et organiser des chantiers participatifs pour aider au nettoyage de la vallée. L’état des lieux, élaboré à partir de nombreuses recherches et entretiens avec les différents acteurs du territoire, a pris la forme d’un manuel intitulé ”Le Journal du Débord #1”, co-écrit avec la Fondation Abbé Pierre (à lire ici : https://bit.ly/3gBPNXW).

 

Au fil des entretiens et des chantiers, nous avons réalisé à quel point les habitants souffraient d’un manque de considération de la part des pouvoirs publics. Aucune réunion publique à l’échelle de la vallée n’a été organisée depuis la catastrophe. Un autre constat revient souvent : la tempête a, en réalité, été révélatrice de dysfonctionnements déjà présents dans la vallée. Alors que la Roya se reconstruit sans que la population soit informée ou consultée, nous avons réuni sur un week-end une centaine d’habitants d’âges, de milieux sociaux et de villages différents afin de participer à des ateliers de réflexion et de concertation, animés par des membres de l’association makesense.

 

👉 Au cours des ateliers du samedi 29 mai, les participants ont été invités à comprendre le fonctionnement de la vallée, à partager leurs ressentis et désirs, afin de donner leur “intention du territoire”. Ils ont abouti à la définition de propositions sur les thèmes de mobilité, d’habitat, d’infrastructures, de déchets, de tourisme et d’agriculture qui fera l’objet d’un Journal du débord n°2.

👉Le dimanche 30 mai a eu lieu la restitution des propositions de la veille suivi d’un débat public où 14 représentants des pouvoirs publics (les 5 mairies de la vallée, la CARF, la préfecture avec les deux Préfets, le Département 06, la Région PACA et la député Alexandra Valetta Ardisson) furent invités. 10 invités ont décliné notre invitation, la CARF n’a pas pris la peine de répondre, et seuls 2 se sont déplacés : Sébastien Olharan, maire de Breil, et Patricia Rastello, suppléante de la conseillère départementale Valérie Tomasini. Après le débat public, le Collectif du 5 novembre : Noailles en colère a été invité pour l’occasion afin de partager leur expérience suite à la crise de l’habitat à Marseille en 2018, et d'expliquer les modes d’actions collectives qui permettent de pallier aux déficiences publiques en cas de catastrophe.

 

Suite à cela, nous avons décidé de continuer notre collecte de témoignages en faisant des entretiens auprès de 21 personnes dont la catastrophe a affecté le quotidien, de diverses manières, sur toute la vallée de la Roya : le Journal du Débord #2  https://bit.ly/journaldudebord2

 

Nous avons aussi organisé des chantiers participatifs, qui ont rassemblé une centaine de personnes durant toute l’année 2020-2021.
 

Nous continuons à organiser des chantiers sur demande, en fonction des cas de figure et des nécessités mais nous avons de moins en moins de demandes. Désormais nous faisons des chantiers participatifs "agricoles", en lien avec la Communauté.

 

Pour + d'infos, documentaire de BLAST  ci-dessous : 

 

Ils nous soutiennent :

Emmaüs France

La Fondation Abbé Pierre

Fondation Biocoop

Fondation Léa nature
Fondation Lemarchand

Fondation Puech

Fondation Un monde par Tous

Fondation Insolite Bâtisseurs Philippe Romero

Fondation agir sa vie 

Emmaüs Thonon

Emmaüs Les Fins

Fondation Lilian Thuram

Solidarité Laïque

 

Christiane Taubira, Garde des Sceaux de 2012 à 2016

Yann Arthus-Bertrand,

Corinne Masiero, comédienne

Louis-Julien Petit, cinéaste